L’eau est une passion qui se partage. A l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, trois de nos collaboratrices livrent leur regard sur leur métier, au service de l’eau potable.
Je suis ingénieure data, c’est un métier auquel j’ai accédé à la suite d'une reconversion professionnelle, après un diplôme en archéologie et des expériences variées dans différents secteurs. Dans mes missions, je traite et j'interprète les données métier au travers de la création de rapports. Mon travail consiste à collecter, nettoyer, analyser et interpréter de grandes quantités de données afin d'aider mes collègues à la prise de décision.
Ce qui me passionne le plus dans mon métier, c'est l'application des techniques d'analyse de données pour résoudre les défis complexes liés à la gestion des ressources en eau. C'est une opportunité unique de combiner ma passion pour les données avec mon engagement pour la préservation de l'eau et de l'environnement.
C’est grâce à un ami qui travaille à Eau publique du Grand Lyon que j’ai découvert les métiers de l'eau : il m'a permis de comprendre les enjeux et comment mon expertise pouvait contribuer à apporter des solutions ou des supports aux équipes d’Eau publique du Grand Lyon.
En tant que femme travaillant dans un des domaines du numérique, je vois cela comme une opportunité de briser les barrières et de promouvoir la diversité et l'inclusion. Je crois que cette diversité est essentielle pour stimuler l'innovation et la créativité. Jeunes ou moins jeunes, hommes ou femmes… C’est une grande richesse de travailler ensemble (même si les femmes sont encore sous-représentées !).
Il m’arrive d’intervenir dans le milieu scolaire ou auprès d’associations pour parler de mon parcours professionnel ; je reste persuadée qu’en se donnant de la visibilité on peut susciter des vocations.
Dans mon quotidien, j'accorde une grande importance à l'aspect collaboratif de mon poste. Travailler dans le domaine de la data offre une opportunité unique de mettre en relation les aspects techniques, scientifiques et opérationnels des métiers de l'eau, en favorisant la synergie entre les différents acteurs impliqués. C’est vraiment cette approche transversale et collaborative au service d'un enjeu sensible qui me motive chaque jour.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours préféré la boîte à outils aux poupées, aux fringues ou au maquillage.
Après un bac en agronomie et environnement, un BTS en gestion et maîtrise de l’eau et une licence en chimie, j'ai réalisé ma première expérience professionnelle à la Générale des Eaux de Genas : je m'occupais de faire fonctionner la station d'épuration qui traitait les eaux industrielles des usines de la plaine de l'Ain. J'adorais ce que je faisais. J'étais la seule fille sur une station d'épuration au fin fond de la Plaine de l'Ain, sans voir personne !
En 2005, un poste de technicienne de maintenance à l’usine de production Croix-Luizet d’Eau du Grand Lyon, m'a été proposé. À l’époque, nous n’étions que 2 femmes sur le terrain, pour une équipe d'environ 80 hommes.
Depuis, je m'occupe des 2 stations d'alertes qui mesurent en continu 24/24 et 365 jours par an l’eau du Rhône. Ma mission est de faire fonctionner les analyseurs (maintenances, calibrations, dépannages … ) pour assurer le remplissage des bassins. Cela permet de maintenir les niveaux de la nappe d’accompagnement du Rhône pour empêcher l'infiltration d'une pollution, mais aussi de réinfiltrer l'eau artificiellement dans la nappe pour fournir de l'eau au consommateur. Les stations d'alertes sont le premier maillon de la chaîne avant que l'eau soit distribuée au robinet.
Au quotidien, c'est le Rhône qui décide de mes journées avec la sécheresse, les crues ou encore les analyseurs qui décident de tomber en panne ! Dans mon métier, je m’ adapte donc en permanence à “Mère Nature” qui décide pour nous, cela remet l’homme (et la femme !) à sa place.
Je suis passionnée par mon métier, il permet de protéger une ressource naturelle des pollutions humaines. Quand je traverse les 375 hectares du champ captant d’Eau publique du Grand Lyon, je suis là où je dois être, dans la nature où je me sens bien, où je me ressource depuis que je suis toute petite. C'est elle qui nous fait vivre, nous devons la respecter et la protéger coûte que coûte.
Je dédie ce témoignage à mes parents qui m'ont soutenue dans ce parcours atypique pour une fille.
J'ai un parcours professionnel principalement dans le secteur hôtelier. A l’âge de 38 ans, j'ai eu un changement radical dans ma vie qui m'a poussé vers une reconversion professionnelle dans les métiers de l'eau.
Pendant plusieurs années, j’ai travaillé dans le secteur du BTP, en tant qu'assistante commerciale et comptable chez un artisan plombier.
En 2023, j’ai intégré Eau publique du Grand Lyon en tant que technicienne au service Travaux dans l’unité travaux neufs. Ma mission est de gérer la relation usagers et professionnelle, d’assurer la maîtrise d'œuvre sur les travaux de branchement neuf, le suivi de la sous traitance, de gérer des interfaces avec les travaux internes, l’exploitation et d’autres services administratifs.
Dans le métier que j’exerce aujourd’hui, ce qui me plaît le plus est la diversité entre le technique, l'administratif et le relationnel. J'ai vraiment le sentiment d'être dans une mission ultra complète. J’ai l'opportunité de mener à bien des projets en toute confiance et en toute autonomie et ça c'est un vrai luxe !
Pendant des années, dans l'hôtellerie, ma mission était d'être au service d’un besoin naturel : manger et dormir. Aujourd'hui chez Eau publique du Grand Lyon mon rôle est au cœur d’un autre besoin vital : l'eau.
Dans l’unité travaux neufs, je suis la seule femme mais ça ne me pose aucun problème car j’ai beaucoup travaillé avec des hommes dans mon passé professionnel. En plus, j'ai eu un accueil formidable et une équipe très disponible, bienveillante et impliquée dans mon apprentissage. Dans ma vie, j'ai toujours revendiqué une certaine mixité dans le monde du travail, je trouve qu’elle apporte un équilibre dans les équipes.
Le sens de mon métier est de mener à bien et en toute confiance, les projets que l’on me confie avec pour objectif la satisfaction des usagers et des équipes. Je vis une reconversion très positive et très agréable. On me donne le temps d'apprendre pour évoluer de manière concrète, constructive et structurée. Et ça c'est précieux!